Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ville

On survole la mer. Par une trouée, dans les nuages, la ville apparaît. Les constructions couvrent toute l'aire plane d'un estuaire, suivant la ligne des rives et du rivage. Elles sont, sans doute, plantées dans le sable des alluvions que le fleuve a déposées, à l'intérieur d'une courbe idéale qui partie de l'embouchure s'arrondit vers le nord et vers le sud. (C'est la seule explication imaginable d'un dessin si régulier). En-deçà, elles s'arrangent au hasard comme un campement de toile dans la plaine. Mais la merveille tient d'abord à leur architecture, faite de la juxtaposition de mille parcelles de verre que n'entrecoupent aucune rue aucune place visibles. Peut-être les façades et les toitures sont-elles entièrement vitrées, ainsi que les avenues et les esplanades. Le degré d'inclinaison de chaque volume explique la gradation des teintes, selon l'incidence de la lumière : du gris fumé au blanc, de l'extinction à l'éclat. Ou bien ce serait l'épaisseur des feuillets superposés dans la profondeur transparente. Cependant les lueurs palpitent ; la ville bat comme un panneau dans un courant d'air et ses reflets ressemblent à des vagues au soleil.

Les commentaires sont fermés.