Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Don Giovanni (3)

Don Giovanni, à l'opéra Bastille.

(« L’air du champagne » prend une toute autre résonance de la pantomime qui le précède : Don Giovanni ouvre une fenêtre de la tour de bureaux qu’il hante et se penche au-dessus du vide. Ainsi dans les écoles de cinéma, on démontre la puissance du montage en faisant voir comment une scène change de sens selon qu’on y ajoute le plan rapproché d’un visage effaré par la terreur. Ici l’air est transformé encore par la rage qui s’empare du personnage et qu’y met le chanteur : elle le conduit de ce seuil où il a fait demi-tour jusqu’aux lèvres de Leporello – qu’il embrasse. Même hiatus dans le finale du premier acte entre la situation représentée, où personne ne danse, et la lettre du livret : mais il est pleinement en accord avec la mise en musique elle-même et son atmosphère de fête affreuse et ratée où le rythme guilleret des pas contredit la duplicité des uns et des autres, leurs apartés et l’orage près de s’abattre.)

Les commentaires sont fermés.