Les bâtiments de Marly ont été détruits ; mais le site a été rétabli avec ses terrasses, ses dénivellations, quelques-uns des bassins et des allées. Les collines et les bois ferment l’étroit vallon ; il n’ouvre que du côté où il descend en donnant en balcon sur la plaine. Vus du parc, les voies d’accès et l’axe dégagé à l’arrière se terminent en haut de la pente, sans perspective. La disposition du lieu choisi et transformé par le roi est fortement orientée : selon l’axe nord-sud, et sa perpendiculaire est-ouest, ouverte au nord (à l’inverse d’un palais chinois) et close dans les autres directions. La splendeur des parcs et châteaux de Louis XIV n'évoque rien de sacré. Mais ici on croirait qu’un géomancien a décidé de l’arrangement d’un temple habité par un roi-mage. (Le monarque se protège par les forêts et les hauteurs des influences néfastes de certains quadrants de l’horizon. Il organise et retarde par des conduites forcées et des miroirs la fuite des eaux vers le Nord. Il s’occupe peut-être, se cachant du soleil à son lever et à son coucher, de faire tourner la terre sur l’essieu polaire.)