Au théâtre des Champs-Elysées.
(Dans la symphonie de Bruckner, l'interprétation est impressionnante de clarté, que la disposition particulière de la salle accentue sans doute encore (il y a un bonheur pour l'oreille dans cette lumière, comme il y a un plaisir de l'oeil dans la simple transparence de l'air). La musique semble jouer à juxtaposer les masses sonores, tranchées net, qui cessent sans laisser de halo sensible ; et tel épisode tonitruant passe sans déranger un motif sous-jacent, mince et obstiné, qu'il avait dissimulé et qui réapparaît intact après lui : demandant comment des phénomènes d'un volume pareil peuvent avoir lieu et occuper tout l'espace et n'être rien l'instant d'après.)