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Lumières

Difficile de ne pas penser, devant ces grands ensembles serrés de tours et les rivages remblayés qui leur servent de parvis et d'assise, aux bancs de corail augmentés peu à peu par l'agglomération d'alvéoles et aux îles qu'ils finissent par former. A Macao la superficie ancienne a doublé par l'acquisition de terrains gagnés sur la mer et le relief naturel (couronné d'un fortin ou d'un phare colonial) est dépassé par les masses gigantesques et creuses des casinos en construction derrière lesquelles il disparaît. La puissance presque magique d'une frontière (et de la législation des jeux d'argent), à l'intérieur des limites qu'elle trace, ensevelit la terre, fait reculer les eaux et engendre ces rochers de béton vitré.

(Et encore : mêmes couleurs éclatantes, là sous-marines, ici nocturnes. Mais c'est à l'heure du bref crépuscule que la beauté du rivage urbain de Hong-Kong est la plus grande : quand le jour et les lumières intérieures, fabriquées, s'égalisent. Les formes colossales, à peine tracées, arrangent des reflets aériens. Les vitres sont comme la brume. Leur pailletage flotte dans l'espace).

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