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Thoor Ballylee

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(La tour ne commande pas à un vaste territoire. Elle se dresse dans un pays de bocage et de médiocres collines, dans un creux limité par les arbres, au bord d’une rivière étale. C’est un retranchement, pas un poste avancé ou l’affût d’un guetteur. Son utilité passée ne renvoie pas à une guerre publique, à des combats d’armées régulières ; plutôt les attaques d’une guérilla et les violences de voisinage. Le cottage à son pied a été réaménagé pour abriter la réception et la boutique de souvenirs (où, comme presque partout en Irlande, bimbeloteries et littérature se côtoient sur les présentoirs). La tour, avec ses quelques grandes salles nues, est telle qu’elle a été arrangée et habitée par Yeats. Leur image fait partie de ses poèmes (des extraits sont placardés au mur ou résonnent dans les hauts-parleurs ; combustibles et soufflet pour un feu qui ne peut pas prendre). Le temps est à la pluie. Règne un parfum humide de maison désertée. L’escalier étroit s’élève en tournant dans la pierre, jusqu’à l’air libre. Il est éclairé par des meurtrières avec, dans les ouvertures, des restes de nids décomposés, des plumes mouillées.)

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