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La Grande Terrasse

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Cae o cayó. La lluvia es una cosa
Que sin duda sucede en el pasado.

La pluie est chose qui assurément a lieu dans le passé, dit Borges. La promenade sur la Grande Terrasse de Saint-Germain se déroule, elle, pour une bonne part, dans le futur. A chaque instant, nous avons sous les yeux la place où nous passerons. Nous voyons l'étape prochaine et la suivante, identiques, échelonnées jusqu'au lointain bosquet final.  L'esplanade est bâtie sur le bord du plateau comme un quai, d'une seule volée, rectiligne, allant du parc jusqu'au bastion couronné. D'un côté, la forêt et le mur qu'elle déborde suivent lentement les ondulations du terrain naturel ; de l'autre, s'ouvre l'espace que parcourt, bien en contrebas, le fleuve à l'écoulement invisible. Car, peu à peu, le futur anticipé se réduit et trouve son terme ; la terrasse s'élargit et finit au-dessus d'un ravin ; le chemin fait demi-tour en longeant par l'extérieur des arbres rangés en rond. Les branches taillées et jointes tracent un cercle vide.

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